C’est aujourd’hui, en marchant dans la rue, que j’ai senti pour la première fois cette année l’arrivée du printemps...! Le soleil m’éblouissait et l’air me semblait avoir une odeur sucrée… Mes sacs de courses me paraissaient plus légers grâce à la pensée que l’hiver touchait à sa fin. Je me souviens de la toute première fois où je suis sortie de mon premier „appartement” parisien (ou plutôt de cette minuscule pièce) dans la rue pour faire quelques courses. Bien que nous étions alors en octobre, c’était également une journée ensoleillée. Je sentais alors que le monde s’offrait à moi et que j’entamais un nouveau chapitre de ma vie… La rue me paraissait si étendue, inconnue et semblait demander à ce qu’on l’emprunte. Droit devant, loin… toujours plus loin, le cœur léger bien qu’empli d’émotions… avec cette sensation de se diriger vers la nouveauté et l’inconnu…
Je ne prévoyais pas de rester longtemps à Paris. Je rêvais à l’époque de partir étudier aux États-Unis, là où est né le jazz, là où le saxophone, mon si cher instrument, a gagné ses lettres de noblesse. Il s’est néanmoins avéré que mes déambulations dans les rues de Paris avec mon saxo dans le dos ont duré plus longtemps que prévu. Bien qu’ayant reçu, un an après mon arrivée, une bourse pour le Berklee College of Music, j’ai décidé de rester en France. Pourquoi ? Il y a plusieurs raisons à cela, mais disons que la cause en est l’amour car c’est plus beau ainsi.
Mes premiers jours à Paris ont été consacrés à de longues promenades. Je voulais découvrir cette ville qui me surprenait autant qu’elle me captivait chaque jour de plus en plus. Il m’est alors apparu que je visitais un véritable paradis pour les artistes. Chaque arrondissement a ses salles de concerts, dans lesquelles on peut aller voir, chaque soir, des spectacles différents. On trouve des bars, où l’on entend également de la musique, presque à chaque coin de rue. On croise souvent des personnes avec leur instrument de musique, sans parler des nombreuses galeries, expositions et théâtres. Une vraie folie pour une jeune fille venant de la ville de Bydgoszcz. J’étais tout simplement ravie !
J’avais cette impression, que Paris était ma destinée, que tout ce qui m’arriverait ici serait magnifique, rempli de joie et heureux. Un paradis sur terre, plein d’infinies possibilités. Néanmoins j’ai pu vérifier ce dicton selon lequel toute médaille a son revers… Mais je ne vais pas vous en parler maintenant, car aujourd’hui, c’est le printemps !
(la traduction de polonais par Rafal Rogalski)
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